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Syrie : le cessez-le-feu est « réalisable » affirme l’Envoyé de l’ONU


UN Photo/Eskinder Debebe L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, brief le Conseil de sécurité par vidéoconférence.

La résolution 2401 pour un cessez-le-feu en Syrie doit être mise en œuvre sur l’ensemble du territoire et par toutes les parties, a affirmé vendredi l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d’une réunion du Conseil de sécurité. Même si le cessez-le feu est « très fragile », il permet de porter une assistance humanitaire à la population et prouve qu’un cessez-le-feu, tel que prescrit sans la résolution 2401, est réalisable.

Staffan de Mistura a déclaré que l’ONU se tient prête à offrir ses bons offices, comme elle l’a fait à ce jour, à toutes les parties, a afin de contribuer concrètement à la réalisation de la résolution 2401.

« La résolution 2401 n’est pas un menu à la carte », a déclaré Staffan de Mistura, rappelant les propos du Secrétaire général selon lesquels il incombe à toutes les parties et à tous ceux avec de l’influence au sein du Conseil, à Astana, et dans le Groupe international d’appui à la Syrie, d’agir en faveur de cette résolution « sans délai ».

Alors que le conflit entre dans sa huitième année, Staffan de Mistura a fait état de l’escalade des violences qui sévit à travers le pays, y compris à Afrin, à Idlib et dans les localités de la Ghouta orientale autres que Douma.

L’Envoyé spécial a également fait part de nouvelles allégations d’utilisation d’armes incendiaires et à base de chlore dans des zones urbaines de la Ghouta orientale, ainsi que la prise pour cible d’hôpitaux depuis le 12 mars.

Staffan de Mistura s’est préoccupé des évacuations des civils, soulignant qu’elles doivent être volontaires et que les civils doivent être protégés « qu’ils choisissent de rester ou de partir ».

Aussi il a exhorté à apporter une protection particulière aux femmes qui, dans ce contexte, sont victimes de violences sexuelles accrues.

Selon lui, le cessez-le-feu qui prévaut à Douma depuis six jours - fruit des négociations entre les Russes, les forces gouvernementales et le Jaish al-Islam, facilitées par l’ONU - est source d’espoir.

« Même s’il est clair que la logique de guerre prévaut toujours, nous refusons de perdre l’espoir de voir les Syriens renaître de leurs cendres », a déclaré M. de Mistura en abordant la question du processus politique.

L’Envoyé spécial a appelé à redoubler d’effort afin de créer « un environnement propice » à la mise en œuvre de la résolution 2254, pour le processus constitutionnel, ainsi que des élections présidentielles et parlementaires.

Après avoir signalé des retards dans la création d’un comité constitutionnel et par rapport à la question des détenus, Staffan de Mistura a averti qu’il était urgent d’agir sur le plan politique « au risque de voir le conflit s’étendre au-delà des frontières syriennes ».

«Je continuerai à chercher à faire avancer le processus politique de façon créative et déterminée », a conclu l’Envoyé spécial. « L’objectif final est le peuple syrien ».

UN / AGENCES DE PRESSE

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